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Protection civile et militaire de 1608 à 1900

 
Protection contre les incendies Protection contre le crime Protection sociale

1845
Incendie de St-Roch en 1845 peint par Joseph Légaré
Reproduction du Musée de la Civilisation

28 mai 1845, sur la rue Arago, dans la basse-ville de Québec, la tannerie Osborne & Richardson prend feu. Ce sont plus de 1630 habitations et 300 hangars et magasins qui vont brûler pendant les six à sept heures où l'incendie fait rage. À ce moment-ci, la construction en bois pour la majorité des maisons est certainement l'un des facteurs qui auraient permis à l'incendie de se propager plus facilement. C'est l'Assurance mutuelle de Saint-Roch qui couvre une bonne partie des sinistrés et la compagnie sera ruinée, l'ampleur des dégâts l'empêchant même de rembourser certains clients.

Aux mois de mai et juin 1845, en l’espace de 30 jours, deux grands incendies, le premier dans le quartier de Saint-Roch et le second dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, ont rasé les deux tiers des immeubles de la ville de Québec. En effet, ces deux sinistres ont détruit plus de 3 000 maisons avec leurs dépendances et mis sur le pavé plus de 20 000 habitants, sur une population d’environ 33 000 résidents. Aucun service social gouvernemental n’existant à l'époque, les nouveaux sans-abri se logeaient où ils pouvaient. Certains ont cherché refuge dans les couvents, monastères et hôpitaux, d’autres trouvaient un abri temporaire dans les casernes et les 350 tentes militaires installées par les autorités. Plusieurs s’en allèrent à la campagne et se réfugièrent dans les premières granges venues. Les habitants des régions de Lorette, de Charlesbourg et de Beauport apportaient de la nourriture et des vêtements aux sinistrés, en attendant que les autorités envoient des secours.

 

1866 St-Roch
Incendie de 1866 dans St-Roch
Photo ANC3622941


Incendie dans St-Roch 1866 autre point de vue
BANQ: P560,S2,D2,P191662-2


Grand feu de St-Roch de 1866 sous un autre angle
BAC: c000457 Livernois

feu 1895
Feu dans St-Roch date inconnue entre 1915 et 1933
ANC3193220

Le 14 octobre [1866], le feu revient à la charge dans le quartier Saint-Roch et le Faubourg Saint-Sauveur, rasant plus de 1 200 maisons.

Le " Département" du feu de la "Cité" est créé. Six casernes de pompiers sont construites à travers la ville.

Source: Ville de Québec

Au cours des siècles, plusieurs règlements ont été édictés pour prévenir les incendies comme, par exemple, l'interdiction de construire en bois. Cependant, ç’a été le cas pour le quartier Saint-Sauveur entre autres, qui s'est développé rapidement grâce à l'afflux de travailleurs, mais ceux-ci n'avaient pas les moyens financiers de construire autrement qu'en bois. Ces ouvriers étaient venus s'installer dans Saint-Sauveur parce que les règlements municipaux étaient muets sur la construction de maisons en bois.

Ainsi en 1889, un incendie important rasa le tiers de la paroisse Saint-Sauveur laissant sur le pavé 5 000 personnes. Dans la même année, la ville de Saint-Sauveur s'est annexée à Québec et en peu de temps, la situation a changé tant pour la protection contre le feu avec l'aqueduc que pour les conditions sanitaires.


Monument Scott-Wallick près du Manège militaire
Ma photo d'août 2015

Sur la plaque du monument est inscrit:

1895
Collège des Jésuites après l'incendie de 1895
ANC 3193221

De grandes institutions ont subi les ravages du feu. Le Collège des Jésuites en est un, mais il y a eu aussi le siège du Gouvernement canadien situé au parc Montmorency qui a subi le même sort en 1854 et 1884.

Même les édifices religieux subissent les affres des flammes, ainsi la Basilique Notre-Dame de Québec brûle entièrement en 1922.

basilique 1922
Feu à la Basilique de Québec en 1922
BANQ: P600,S6,D1,PO235

Statistiques sur les conflagrations à Québec
Entre 1845 et 1892

Innovation contre les incendies

1897 échelle
Grande échelle des pompiers de Québec en 1897
Photo prise à la caserne no 7 de la rue Ste-Ursule.
BANQ: P585,D3,P3

Pompiers volontaires à Québec au XIXe siècle

Vers 1830-1840, l’effectif de la brigade de pompiers volontaires se composait de 6 compagnies, chacune comptant quarante volontaires, avec un capitaine à leur tête.
À l’époque, la cité de Québec, constituée en 1832, accordait 50 louis à chaque compagnie pour l’achat et l’entretien de l’outillage. Les sapeurs-pompiers n’étaient payés que lorsqu’ils allaient au feu. Ainsi, chaque fois qu’on combattait un incendie, le capitaine recevait 5 schillings, le lieutenant 3 schillings et chaque pompier 2 schillings.
L’eau venait des puits et des citernes. Si le feu éclatait assez près d’une source d’eau, on organisait une chaîne de seaux.
En cas d’incendies éclatant, loin des  sources d’eau, on utilisait les services des charroyeurs d’eau. Les charretiers étaient payés pour chaque voyage, mais les premiers charretiers qui arrivaient avec leurs barriques pleines d’eau recevaient un bonus: le premier arrivé recevait 5 schillings; le deuxième, 2 schillings; le troisième, un schilling et 3 pennies. Les autres ne gagnaient que 7 1/2 pennies.
Si un incendie menaçait de s’étendre, on appelait à la rescousse les soldats de la garnison.
Le dernier incendie majeur de la région de Québec dans lequel les militaires et la milice ont prêté leur concours fut celui de la municipalité de Saint-Sauveur, en mai 1889.
Saint-Sauveur n’avait qu’un petit service d’incendie et aucun système d’aqueduc. Aussi le feu a-t-il pris rapidement des proportions inquiétantes.
La garnison de Québec vint à l’aide de Saint-Sauveur et au moins un peloton de soldats descendit de la citadelle pour prêter main-forte. On réussit à créer un coupe-feu en jetant à terre un certain nombre de maisons.
Au moment où l’on faisait sauter l’une d’elles, deux militaires furent ensevelis sous les décombres. En reconnaissance de leur dévouement et du sacrifice de leur vie, les citoyens de Québec élevèrent un monument en leur honneur, c’est le monument «Short & Wallick».
En 1866 la brigade des sapeurs volontaires fait place à une brigade de pompiers permanents sous  contrôle municipal. On nomme un chef (M. J. Fergusson a accompli ces fonctions jusqu’en 1872) et 6 capitaines pour chacun des 6 postes de pompiers. Chaque poste était pourvu de voitures à boyaux d’incendie, appelées «rill», de voitures à échelle et autres appareils. La ville de Québec établit la même année un système de télégraphe d’alarme, au prix de 25 mille dollars, une somme énorme à l’époque.

Hôtel St-Roch 1923
Incendie de l'hôtel St-Roch en 1923
Photo de ANC : 3193533

Petite histoire de la police de Québec

En Nouvelle-France, et donc à Québec, le rôle des agents de la paix était accompli fondamentalement par des militaires et des volontaires.
Depuis 1759, c’était le gouvernement militaire anglais qui veillait à la sécurité des citoyens de la ville. Des militaires patrouillaient les rues pour faire la chasse aux éventuels malfaiteurs.

Depuis la conquête de 1759, il y a eu une importante garnison militaire britannique à Québec. Sa situation géographique ainsi que l'importance de sa population exigeait une présence militaire importante. 

Les militaires, compte tenu de leur nombre ainsi que de leur entraînement, étaient souvent appelés à ramener l'ordre dans les nombreux bars de la ville. 

La présence militaire n'a pas fait que maintenir la sécurité de la colonie britannique et des citoyens, elle a contribué à l'essor culturel de la ville. De plus, les profits de certains de ses spectacles sont versés aux organisations charitables de la ville.

Dès le début du 19e siècle, le théâtre de la garnison est bien implanté. À l'occasion, des Canadiens viennent se joindre aux acteurs de la garnison. 

En fait, en plus du théâtre, les membres de la garnison sont responsables de la plupart des activités sportives et de divertissements de la ville.

Source: Québec ville militaire 1608- 2008. Chapitre "La garnison britannique à Québec" par Larry Ostola.

Vers 1763, ce fut au tour du gouvernement établi de prendre le contrôle du maintien de l’ordre et de créer le premier corps de police professionnelle de Québec.
Les documents d’archives témoignent qu’en 1811 on comptait 37 policiers à Québec. En 1819, le corps des gardiens de la paix comprenait déjà 46 personnes.

1894
Policiers de Québec 1894
BANQ P585,D03,P1

Outre le fait de veiller à la sécurité des citoyens et d’empêcher les vols, les gardiens de la paix avaient aussi le devoir de se rendre sur les lieux des incendies pour maintenir l’ordre et aider les pompiers dans le maniement des pompes. Les policiers avaient même le droit d’obliger les particuliers à venir en aide aux pompiers, car les incendies anéantissaient alors des quartiers entiers, et faire fonctionner les pompes à bras était une tâche épuisante.
Toutefois, ce corps était séparé du service des «hommes du guet», établi en 1818. En effet, cette année-là, le gouvernement du Bas-Canada approuve une loi visant à créer le service des «hommes du guet». On désigne ainsi les 24 gardiens de nuit qui sillonnaient les rues de la ville de Québec. Ces agents qui faisaient des patrouilles de nuit annonçaient aussi les heures. Ils étaient munis d’une lanterne et d’une crécelle pour avertir les citoyens en cas de danger. Ils étaient aussi armés d’un long bâton. Les premiers commandants étaient MM. Basile Pinguet et Peter Holt. Curieusement, ces hommes parcouraient les rues de Québec en chantant et ils devaient également fixer des flambeaux et des lampes à huile sur les principales rues et places publiques de la ville.
C’étaient alors des temps difficiles, et pour maintenir l’ordre il fallait même quelquefois avoir recours aux militaires de la garnison. La situation s’explique par la présence d’un fort contingent de matelots de tous les pays du monde qui se répandaient régulièrement dans les rues de Québec. N’oublions pas que la ville était l’unique grand port maritime du Canada et que sa rade était alors visitée par environ mille navires par année, ou même plus (jusqu’à 1400). Durant la saison de navigation, ces navires marchands débarquaient des milliers de marins dans une ville qui ne comptait que 40 mille habitants au milieu du XIXe siècle.

Il faut encore ajouter les Jacks tar, comme on surnommait les matelots des frégates anglaises, et 3 mille soldats de la garnison locale. Naturellement, comme dans tous les ports du monde, des bagarres éclataient régulièrement entre les matelots, entre les civils et les militaires, entre les soldats et les matelots, entre les citoyens et les visiteurs, entre les matelots et les prostituées, etc. Tout ce petit monde cosmopolite donnait du fil à retordre aux autorités.
C’est pourquoi le gouvernement crée en 1837 un nouvel organisme appelé «la police riveraine». Cette police, adjointe aux forces déjà existantes par le comte Gosford, Gouverneur-Général de l’époque, avait pour tâche de veiller sur les cabarets, les maisons de prostitutions et autres lieux de rassemblement des matelots. Curieusement, l’effectif de cette force se composait seulement de 20 policiers riverains. Cette police relevait directement du gouvernement du Canada. Un fait curieux qui témoigne de l’esprit de combativité des policiers: en 1842, tous les policiers de Québec se mettent en grève. En effet, le gouvernement ne les paie plus depuis plusieurs mois en prétextant la dette énorme du Haut-Canada suite à la fusion des deux Canada en 1840, après l’Acte d’Union. Cette explication n’est pas considérée comme valable par ces gens qui risquent leur vie tous les jours, mais qui n’ont rien à rapporter à leur famille en échange de ce sacrifice. Finalement, le gouvernement cède et paie la dette. Enfin, en 1844, huit ans après l’incorporation de la cité de Québec, la ville organise son service de force municipale. Le premier chef de la police régulière de Québec s’appelait R.-H.Russel. Il a servi dans ce corps jusqu’en 1859. La police riveraine fut dissoute vers 1890, après que la plupart des opérations de chargement et déchargement des navires marchands aient été déplacées à Montréal.

1942
Policier de Québec, côte de la Fabrique 1942
BANQ E6,S7,SS1,P4695

1942 SQ
Poste de pesée St-Nicolas 1942
BANQ E6,S7,SS1,P11505


Poste de pesée St-Nicolas 1942 agrandie
BANQ E6,S7,SS1,P11505

Sur la photo aggrandie, on peut voir, sur les paneaux au-dessus des fenêtres, clairement les indications en français et en anglais : "Police de la route Traffic police" et "Balance Scale". À cette époque en 1942, il semble tout à fait normal que les deux langues soient bien affichées.

Manifestations joyeuses

1908 RCMP
Défilé de la Police montée 1908 tricentenaire
ANC3361843

1908 cote palais
Défilé Police montée 1908 Côte du Palais
ANC: 3361919

Les deux photos précédentes ont été prises à l'occasion du tricentenaire de la Ville de Québec en 1908. La première montre les policiers sortant de la Citadelle. La deuxième, probablement les mêmes policiers descendant la côte du Palais. 

Manifestations contestataires

manif 1965Policier de Québec lors d'une manifestation en 1965
BANQ P428,S3,SS1,D26,P15

Nous n'avons pas d'indications afin de savoir de quelle manifestation il s'agit mais à cette époque de la Révolution tranquille, il y avait beaucoup d'effervescence.

 

Avant que ne soit constitué un corps de police de la Ville de Québec, la ville était une ville militaire depuis la Conquête par les Britanniques. Mais, étant donné la position stratégique de la ville sur le Saint-Laurent, elle faisait office de poste de défense pour la colonie britannique au Canada.

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Ville de Québec, ville militaire

 

Aide aux nécessiteux au 19e et début 20e siècle.

Au 18e siècle, au 19e et même au début du 20e siècle, l'aide aux malades et aux pauvres à Québec venait de sources privées. Il s'agissait surtout d'organismes de charité associés à l'église catholique romaine : les paroisses, les communautés religieuses (par exemple, les Soeurs grises et les Soeurs de la Providence, communautés fondées au milieu du 19e siècle), et des groupes laïques (par exemple, la société Saint-Vincent-de-Paul). L'aide gouvernementale directe était pratiquement inexistante. Des dons modestes venaient toutefois encourager le travail des institutions charitables comme les hôpitaux, les orphelinats et, plus tard, les écoles pour enfants handicapés, les hôpitaux pour malades mentaux et les résidences pour personnes âgées. Partout au Québec, les bénévoles des organismes de charité ont aidé les démunis de bien des façons. Ils leur ont apporté nourriture et bois de chauffage, ont organisé des soupes populaires et mis sur pied des dépôts de vêtements, de meubles et d'outils; ils ont visité les malades et les handicapés en institution et à la maison; ils ont aidé les chômeurs à trouver du travail. Les bénévoles sont également venus en aide aux veuves et aux orphelins dans le besoin à la suite d'épidémies tragiques comme celles du choléra en 1832 et en 1849, et celle de la typhoïde en 1847. La société Saint-Vincent-de-Paul, organisation laïque de bénévoles de confession catholique romaine d'abord mise sur pied en France, a vu le jour à Québec en 1846, puis à Montréal en 1848. En 1870, la société Saint-Vincent-de-Paul était présente partout au Québec et venait en aide à une partie importante de la population. Le mouvement s'est ensuite étendu à d'autres régions du Canada. Même si la société Saint-Vincent-de-Paul oeuvrait dans les paroisses, elle fut créée pour venir en aide à tous les citoyens démunis peu importe leurs croyances religieuses. à cette époque, comme aujourd'hui, les bénévoles dirigeaient des dépôts de vêtements, aidaient les personnes dans le besoin à trouver du travail, assuraient un soutien affectif aux malades ou aux handicapés grâce à des visites amicales et offraient de l'aide sous bien d'autres formes. Avec le temps, la Saint-Vincent-de-Paul s'est fixé un autre but important : prôner la justice sociale en attirant l'attention sur les problèmes des défavorisés.

La Société St-Vincent de Paul

a été fondée à Québec en 1846. Québec est le berceau de cette société dédiée à l'aide aux pauvres sans distinction de religion ou de race.

Les principaux services

Visites et accueil aux personnes dans le besoin et aux immigrants : écoute, soutien, conseil, orientation, aide matérielle (bons d'alimentation échangeables dans les supermarchés, distributions alimentaires, vêtements, électroménagers, paiement de factures en retard, etc. Aide pendant la période des fêtes : paniers de Noël, cadeaux offerts aux enfants. Opération Bonne Mine : lutte au décrochage scolaire. Bourses d'études et Ré "camp" ense : encouragent la persévérance des élèves et non la performance. Accessibilité aux terrains de jeux et aux camps de vacances. Comptoirs et vestiaires Saint-Vincent de Paul : vente de vêtements, meubles et dons de produits alimentaires. Roulottes Le Marginal et La Bohème : accueil inconditionnel des jeunes en rupture sociale. Déclarations d'impôt pour les personnes à faible revenu.

L'armée du Salut

est arrivée à Montréal en 1884. Elle est maintenant la plus importante organisation privée de services sociaux au Canada.

Son adresse Internet: L'armée du Salut

Les diverses communautés religieuses ont joué un grand rôle dans le secours aux nécessiteux.

Les Augustines fondent l'hôpital Général de Québec (1697) et l'Hôtel-Dieu-de-Québec (1692).

La Congrégation des Soeurs de la Charité (Soeurs grises) fondée par Marguerite d'Youville, en 1737, pour les blessés par la vie.

Les militaires, surtout les officiers, ont joué un rôle dans l'essor culturel et humanitaire de la ville de Québec au cours du XIXe siècle. Par exemple, ils organisaient des pièces de théâtre dont les profits servaient à financer des oeuvres de charité.

Par exemple, en 1824, un groupe de jeunes comédiens amateurs canadiens-français, nommés "les jeunes messieurs canadiens" se sont produits sur scène et les profits de ces représentations sont allés aux organisations s'occupant des démunis.

Général 1880
Gravure de 1880 ou photo de 1880 de cette gravure de l'Hôpital Général de Québec par Livernois
BANQ: P560,S1,P234

1940 H.General
Vue aérienne de 1940 de l'Hôpital Général de Québec
BANQ: P600,S6,D1,P132

1948 cour
Cour intérieure de l'Hôpital Général 1948
BANQ:E6,S7,SS1,P63262

De nos jours, l'Hôpital Général de Québec est un CHSLD (Centre Hospitalier et de Soins de Longue Durée) pour les personnes âgées en perte d'autonomie. Le monastère des Augustines existe toujours et quelques religieuses y vivent encore. À cause de leur âge avancé, je crois que la plus jeune a 60 ans, elles ne s'occupent plus des soins aux malades.

On l'appelle l'Hôpital Général de Québec, mais en fait, il est situé dans la municipalité de Notre-Dame-des-Anges et non à Québec. Bien sûr, cette municipalité est complètement enclavée et dépend entièrement des infrastructures de la ville de Québec.

1950
Salle de la St-Vincent-de-Paul en 1950
BANQ: P910,S1,D1,P096

aquarelle
Aquarelle: Ursulines accueillant de jeunes autochtones
ANC: 2833440

Grises 1890
Soeurs grises donnant la soupe 1890
Musée McCord 02821000

Alors qu'il est évêque de Montréal, Mgr Bourget renforce l'emprise du clergé en faisant venir plusieurs communautés religieuses de France et en favorisant la croissance de celles qui sont déjà établies à Montréal. Les communautés de femmes jouent un rôle particulièrement important dans ce processus. Elles gèrent des hôpitaux, s'occupent de services sociaux et d'éducation.
L'un des services sociaux assurés par les soeurs est l'hébergement des personnes âgées, dans des établissements appelés hospices. Cette photographie de Parks représente un hospice pour les hommes, dirigé par les soeurs Grises. Les repas se prennent dans une salle commune appelée réfectoire.

La communauté des soeurs Grises (ou soeurs de la Charité) a été fondée à Montréal même, au XVIIIe siècle.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les communautés de femmes connaissent une expansion considérable au Québec. Leurs effectifs se multiplient alors par dix.

La communauté des soeurs Grises a été fondée par Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais (1701-1771), veuve d'Youville, connue sous le nom de Mère d'Youville.

Notice sous la photo Musée McCord 02821000.
Texte extrait de : Marta Danylewycz, Profession religieuse : Un choix pour les Québécoises, 1840-1920, Montréal, Boréal, 1988, 246 p.>